Bibliothèques d’Asie du Sud-Est

Le Blog d’une conservateur en disponibilité devenue pour un temps « travelling librarian »…

Bibliothèques et développement durable – Conférence internationale, Sarawak, Malaisie, 12-14 juillet 2007 juillet 19, 2007

Je reviens tout juste de la conférence intitulée « Bibliothèques et développement durable », qui s’est tenue à Kuching (Sarawak, Bornéo, Malaisie). Organisée par la branche sarawakienne de l’association des bibliothécaires de Malaisie (Persatuan Perpustakaan Malaysia, PPM) comme contribution des bibliothécaires aux célébrations du cinquantenaire de l’indépendance de la Malaisie, elle a réuni 160 participants autour de 15 intervenants, 10 venant de Malaisie, et 5 de Thaïlande, Indonésie, Iran, Australie et Etats-Unis.

conf-kuching.jpg

Si certaines communications étaient un peu « hors sujet » (le marketing appliqué à la bibliothèque, la norme de description bibliographique RDA, les bibliothèques numériques iraniennes, les facteurs de satisfaction ou non-satisfaction au travail des bibliothécaires dans les BU malaisiennes, les projets de développement durable du Roi de Thaïlande pour l’agriculture), la plupart étaient liées au thème du développement durable et des bibliothèques.

Le rôle de l’IFLA et la déclaration faite lors du Congrès de Glasgow en 2005 sur les bibliothèques et le développement durable ont été rappelés. A propos de l’IFLA, les bibliothécaires malaisiens attendent avec impatience l’annonce (qui sera faite à Durban) de la ville lauréate pour accueillir le Congrès de 2010, car Kuala Lumpur a été retenue avec 2 concurrents : Singapour et Brisbane !

Quelques notes sur les communications qui m’ont le plus intéressée :

Partenariats entre bibliothèques de pays développés et pays en voie de développement
John Hickok (
California State University) a visité pendant un an (2005-2006) des bibliothèques dans 14 pays d’Asie du Sud-Est, afin de mieux évaluer les besoins des étudiants étrangers en matière de recherche (c’est ce type de projet que j’aurais dû proposer au Ministère !). Principaux pays qui affichent clairement une politique de partenariat : Etats-Unis (ALA, Sister Libraries Programme), Royaume-Uni (CILIP, Tsunami Fund), France (ABF, le partenariat de la BM d’Angers et de Bamako a été cité), Australie (ALIA). En 1996, l’IFLA a mis en place une base de données pour faciliter les jumelages entre bibliothèques, qui n’a pas eu le succès escompté. De nombreux exemples de partenariats ont été cités : Association des bibliothèques du Colorado et bibliothèques de Bulgarie (vente d’artisanat bulgare dans le Colorado pour financer l’achat de livres) ; Queens Library, New York, et bibliothèque publique de Shanghai (échanges de professionnels et d’expositions) ; bibliothèques de l’Etat de Victoria, Australie, et bibliothèque publique du Timor Oriental (échange de professionnels et aide financière); association de 6 bibliothèques publiques du Royaume-Uni et de bibliothèques publiques dans 6 pays d’Afrique (critiques de livres lus par des lecteurs des deux continents diffusées en vidéo-conférence) ; université de Curtin, Australie, et université de Jakarta, Indonésie (coopération dans les programmes enseignés et accès à distance aux bases de données de Curtin) ; California State University et Université nationale du Vietnam (échange de professionnels) ; University of Illinois, Etats-Unis, et universités africaines (échanges de documents concernant l’Afrique), etc.

Accès à internet en Malaisie
Deux communications sur ce thème : l’une par Maxis, sponsor de la conférence et opérateur de téléphonie, a rappelé que 85% de la population mondiale n’a pas accès à internet. La Malaisie (26 millions d’habitants) compte 5 millions d’ordinateurs et 13% d’internautes. Maxis a rappelé sa participation aux projets USP (connexion internet dans les bibliothèques rurales, voir la communication de la Bibliothèque du Sarawak au Congrès IFLA 2007, disponible en français
), et a évoqué les « CyberKids Camps » organisés pour initier les enfants des écoles rurales à internet (en 2006, 20 camps, 360 écoles, 100000 participants).

L’autre communication, la plus intéressante du congrès à mes yeux, donnait les grandes lignes d’eBario, projet pilote de l’Université de Sarawak (UNIMAS) avec le soutien du Conseil national malaisien pour les TIC, et du gouvernement canadien. Grâce à ce projet, la petite communauté de Bario (1000 personnes réparties en 12 villages), située sur les hauts plateaux du Sarawak et accessible uniquement par avion, est connectée au téléphone et à internet depuis 2004 (les équipements ont été portés à dos de buffle !). Bario représentait un cas réel de la fracture numérique et de pauvreté en milieu rural. Après deux ans de travail et de réunions avec les communautés locales (chef du village, différents groupes religieux, écoles, etc), et grâce à la volonté et la conviction des habitants, des formations ont eu lieu et les équipements et infrastructures ont été installés. Résultats : ouverture du village au tourisme (multiplication des gîtes, avec chacun leur site web, et possibilité de réserver par courriel), bénéfices pour les restaurateurs, commerçants, limitation de l’exode rural, pour les jeunes, intégration et scolarisation en ville pour les études supérieures plus aisées, meilleure gestion des situations de crise ou d’urgence, etc. En projet : un site internet à la manière d’un wiki, qui permettrait à la communauté locale d’enregistrer par écrit ou sous forme audio et video, son héritage culturel qui est en passe de disparaître (langue, coutumes, musique, médecine traditionnelle) ; la forme du wiki pourrait permettre à des linguistes du monde entier de participer au projet concernant la langue… Une bibliothèque numérique embryonnaire a vu le jour (sous Greenstone), avec par exemple une video d’une vieille dame entonant un chant traditionnel, dont les paroles sont transcrites en kelabit et en anglais. Enfin, une conférence aura lieu du 6 u 8 décembre 2007 : ebario Knowledge Fair ! Coût total d’eBario : 170 000 euros. D’autres projets de ce type devraient être menés en Malaisie sur cet exemple. L’avantage de Bario a été de pouvoir miser sur le tourisme comme point d’accroche…

Réseau de bibliothèques en Indonésie
La ville de Yogyakarta tente depuis 2005 de mettre en réseau ses bibliothèques (1 bibliothèque publique et 11 bibliothèques universitaires), avec une politique d’accès et un serveur informatique communs : Jogja Library For All (JLFA). Les obstacles sont nombreux : dommages dus au séisme de mai 2006, manque de communication au sein des bibliothèques et entre elles, peu de volonté de certains bibliothécaires de partager leurs ressources. Cependant le soutien du gouverneur de la ville, des recteurs des universités et des directeurs des bibliothèques, ainsi que la pression du public, ont abouti au lancement du projet en novembre 2006. La mise en réseau de la bibliothèque publique et de 5 universités en 2007 a eu un impact immédiat : le nombre de connexions aux bases de données est passé de 100000 en 2006 à 400000 eu premier semestre 2007. Voir le catalogue commun ici.

Accès en ligne à la bibliothèque pour les étudiants hors campus en Australie
Susan Roberts, bibliothécaire à Swinburne University of Technology, Melbourne (et en 2005 sur le campus de Swinburne à Kuching), a présenté les défis à relever pour répondre aux besoins d’information des 1200 étudiants qui s’inscrivent chaque semestre à Swinburne dans le cadre du réseau Open University Australia regroupant 7 universités proposant un enseignement à distance sans pré-requis d’âge, de nationalité, ni de formation antérieure. La bibliothèque leur propose pour l’instant un service de référence par courriel ou SMS (et bientôt par messagerie instantanée), un blog d’information et des podcasts, la possibilité d’emprunter des documents (envoi postal), l’accès aux bases de données. Le service sera rapidement amélioré avec l’achat de plus de documents disponibles pour le prêt, l’amélioration du site web, une lettre d’information envoyée chaque semestre aux nouveaux inscrits, et surtout la présence de la bibliothèque sur Blackboard (la plateforme de e-learning), avec la possibilité de contacter la bibliothèque depuis Blackboard, et encore plus UV intégrant un quizz ou des connaissances en maîtrise de l’information. Chouette !

NB : sur ce sujet et le suivant, voir un article à paraître à la fin de l’année dans un n° du BBF consacré à la recherche, suite à mon séjour à Perth (Australie) en décembre 2006…

Réservoirs institutionnels
Des bibliothécaires d’Universiti Technologi Mara, campus du Sarawak, ont présenté leur projet de réservoir institutionnel (réservoir de publications des enseignants et étudiants de l’université). Ce réservoir ne contient pour l’instant que les notices bibliographiques mais proposera bientôt le plein texte. Le bibliothécaire, responsable de la base, doit mettre en place la politique de gestion (quelles métadonnées ? comment gérer les différentes versions d’un même article ?) et de conservation du contenu. S’il est évident qu’un tel réservoir donne de la visibilité à l’université et aux travaux de ses chercheurs, le défi reste de convaincre les auteurs d’y verser leurs travaux… ce qui ne manque pas de soulever le sujet du droit d’auteur, de la reconnaissance des publications en ligne versus publications papier, de la rémunération et de la critique par les pairs… Cette présentation a changé quelques unes de mes idées sur les bibliothèques de Malaisie ! D’autant plus que j’ai appris que le réservoir institutionnel de l’University of Malaya (Kuala Lumpur) avait été inauguré la semaine dernière !

Conclusion
En conclusion des 3 jours de conférence, les points suivants ont été soulignés – la plupart sont valables pour d’autres pays que la Malaisie ! :

  • être imaginatif et proposer des services innovants
  • externaliser à défaut d’obtenir du renfort en personnel
  • définir une politique de numérisation institutionnelle
  • développer des bases de données et numériser dans les « niches » (= ce que ne font pas les prestataires commerciaux)
  • fournir d’excellents services de référence
  • être leader en knowledge management
  • intégrer le e-learning aux pratiques actuelles
  • utiliser des logiciels libres
  • travailler en réseau
  • proposer à l’usager ce qu’il veut : de l’information fiable, gratuite, accessible partout et tout le temps
  • militer contre les droits d’auteur trop longs (en Malaisie, 50 ans après la mort de l’auteur !)
  • et enfin, changer les mentalités des bibliothécaires…

 

Les bibliothèques publiques de Jakarta Mai 23, 2007

Filed under: bibliothèques en Indonésie — boscaurelie @ 11:14

La ville de Jakarta – plus de 10 millions d’habitants – est divisée en 5 districts qui ont chacun une bibliothèque publique : soit une bibliothèque pour 2 millions d’habitants ! Une 6ème sera ouverte cet été en centre ville dans le bâtiment de l’école des bibliothécaires.

bpj1.jpg

L’une des 5 bibliothèques, la bibliothèque du district « DKI », occupe deux étages d’un immeuble de bureaux situé entre les gratte-ciels modernes de centres commerciaux et des maisons en bois et tôle jouxtant un terrain vague qui fait office de terrain de football… Bien que petite, la bibliothèque est un espace agréable et propose des livres neufs et bien rangés (en anglais et en indonésien), plusieurs postes informatique avec accès à internet, un espace de lecture de la presse, des collections pour enfants et un espace réservé à l’histoire de Jakarta (« fonds local ») – on notera l’absence des supports audiovisuels.

 

 

 

bpj2.jpg

enfants1.jpg

Espace jeunesse

 

bpj3.jpg

Périodiques et usuels

 

La plupart des titres (documentaires et fiction) sont en multiples exemplaires (3 à 5), avec en fiction beaucoup de « romans roses » et de best-sellers internationaux (Paolo Coelho par ex.) :

endless-love.jpg Série « Endless Love »…

Au niveau national, la promotion de la lecture auprès de la population est officiellement considérée comme un véritable enjeu depuis 2003, date de la signature d’un document officiel par le Président Megawati. En 2004, une ONG, GPMB (Gerakan Pemasyarakatan Minat Baca), a été mise en place pour promouvoir la lecture, notamment auprès des enfants. En 2005, un « ambassadeur de la lecture » a été nommé et septembre a été déclaré « Mois de la lecture »…

Il y a plus de 2000 bibliothèques publiques en Indonésie, dont presque de la moitié sur l’Ile de Java soit 30 bibliothèques de province, 200 bibliothèques de grandes villes, 1500 bibliothèques rurales et 300 bibliothèques de mosquée, sur un territoire de 14000 îles s’étirant sur 5000 km de long et presque 2000 km de large… Il faut également ajouter 1600 bibliothèques d’université (essentiellement à Java) et 126000 bibliothèques scolaires, dont toutes ne répondent pas au « standard » national.

Bien évidemment il existe d’autres structures, notamment les bibliothèques associatives. Ainsi, à Balikpapan (Kalimantan, Bornéo), chef-lieu de province qui a par conséquent une bibliothèque publique, une toute nouvelle bibliothèque associative vient d’ouvrir, couplée avec une maison des jeunes. Elle est située dans un quartier en expansion, construit sur pilotis dans l’embouchure de la Balikpapan River !

balikpapan.jpg

 

Manuscrits de la Bibliothèque nationale d’Indonésie Mai 17, 2007

Filed under: bibliothèques en Indonésie,patrimoine — boscaurelie @ 11:00

La très riche collection de manuscrits est évidemment l’une des raisons de ma visite à la Bibliothèque nationale ! Je voulais notamment voir les manuscrits en jawi (malais en caractères arabes). Malheureusement le conservateur était à la réunion annuelle des bibliothèques des provinces, je n’ai donc pas pu le rencontrer. J’ai quand même pu voir la salle de lecture des manuscrits, ses vitraux offerts par Mme Soeharto, et ses lecteurs :

pnri-salle-mss.jpg

Plusieurs manuscrits sont exposés (avec assez peu d’explication et aucune date, mais je pense que la plupart datent du 19ème siècle) :

cal-dayak.jpgCalendrier dayak, formé d’une pièce de bois sculpté et de 12 lamelles de bambou inscrits en écriture dayak (les Dayaks sont un peuple de Bornéo) ; je pense que ce calendrier est récent (20ème siècle)

dutch.jpg Histoire de l’empire de Blambagan à l’époque de la colonisation hollandaise : le conflit entre le roi et son frère doté de pouvoirs surnaturels, entraîne l’intervention des Hollandais (18ème siècle)…

yogyakarta.jpgLégende d’un roi de Yogyajakarta sous forme de poésie (javanais)

bugis.jpgTestament écrit en Bugis (Les Bugis sont un des peuples de l’île de Sulawesi)

coran.jpg Coran

 

lost-things.jpgMon préféré reste ce manuscrit sur ôles : un guide pour retrouver les objets perdus, pour identifier le voleur, pour choisir une date de voyage, identifier les signes qui prédisent les éclipses et les tremblements de terre…

D’autres collections de manuscrits se trouvent aussi à la bibliothèque du sultanat de Surajakarta, à la bibliothèque du Musée Sonobudoyo à Yogyajakarta, à la bibliothèque de l’Université des Lettres à Jakarta…

 

 

 

Visite à la Bibliothèque nationale d’Indonésie Mai 13, 2007

Filed under: bibliothèques en Indonésie,Uncategorized — boscaurelie @ 3:02

Un problème de connexion internet m’empêche de bloguer depuis un mois ! Je n’ai pour l’instant trouvé qu’une solution temporaire, les billets vont donc être postés de manière un peu irrégulière pendant un mois…

La Bibliothèque nationale d’Indonésie est très récente puisqu’elle n’existe en tant que telle que depuis 1980, date de la fusion de 4 bibliothèques de Jakarta : la bibliothèque du Musée national, la bibliothèque d’Histoire, de Politique et de Sciences sociales, la bibliothèque de la municipalité de Jakarta, et la bibliothèque du bureau bibliographique du Centre de Formation des bibliothécaires. Enfin ce n’est qu’en 1989, grâce à une donation de Mme Tien Soeharto (la femme du président), que la bibliothèque nationale a installé ses bureaux dans les bâtiments de l’ancienne école Willem III datant de l’époque coloniale hollandaise, et ses collections dans de nouveaux bâtiments construits sur le même site :

pnri1.jpg

Placée sous la tutelle du Ministère de l’Education nationale, sa mission est de développer une politique nationale des bibliothèques, de guider et de développer tous les types de bibliothèques, de conserver les documents du patrimoine national, et de donner au public l’accès aux collections. Depuis 2001, si elle garde un droit de regard et une mission de coordination, elle n’est plus à la tête des 30 bibliothèques des chefs-lieux des 30 provinces du pays, passées sous l’autorité des provinces, quant aux bibliothèques municipales, elles dépendent des villes elles-mêmes.

Le dépôt légal existe depuis 1990 pour les documents imprimés et audiovisuels (dépôt de 2 exemplaires). Le « National System Library Act » était en cours de formalisation en 2006, « grâce à la miséricorde et l’assistance divine » (cit.).

Les collections comptent aujourd’hui 1,8 million de documents représentant 300000 titres dont 100000 livres anciens (la plupart en hollandais) ; la bibliothèque emploie 800 personnes.

La crise économique des 5 dernières années et son corollaire, la diminution du pouvoir d’achat, ont eu pour conséquence la hausse du nombre des inscrits dans les bibliothèques. En, 2005, il y avait 20000 inscrits à la bibliothèque nationale, dont 80% d’étudiants. Ouverte du lundi au vendredi de 9h à 17h30 (avec une heure de fermeture pour le déjeuner !), et le samedi de 9h à 13h30, elle propose une salle de consultation du catalogue (fiches papier et OPAC, car l’informatisation des collections est en cours : 25% des titres sont présents dans l’OPAC- le SIGB est VTLS), une salle de lecture (les documents sont consultables sur place uniquement, par demande sur fiches, seuls les usuels sont en libre-accès), une salle de lecture des périodiques qui propose un millier de titres :

perio.jpg

et dans le hall d’entrée et dans chacune des salles, 2 à 3 bornes d’accès au catalogue et à internet :

borne.jpg

Enfin, l’« enfer » de la bibliothèque nationale renferme les livres « qui véhiculent des idées dangereuses », c’est-à-dire communistes !

Une bibliothèque numérique est en cours de création avec numérisation d’imprimés, de manuscrits, et de photographies consultables en PDF sur le site web de la bibliothèque.

Un service de e-bibliobus offrant des accès à internet va être mis en place. Un de ces bus a été « testé » sur le parking de la bibliothèque nationale fin avril. Des bibliobus classiques existent aussi, à raison de 70 déployés sur tout le territoire depuis 2003. A la campagne, il existe aussi des bibliothèques mobiles sous d’autres formes : voitures, camionnettes, motos, vélos, bateaux (« bibliothèques flottantes »)…

Autre point à noter : les efforts de 2005 et 2006 ont porté sur la reconstruction Indeks artikel beranotasi Majalah langkades bibliothèques détruites par le tsunami de décembre 2004 dans la province d’Aceh, avec le soutien des bibliothèques nationales et des associations professionnelles d’Australie, d’Allemagne, de Singapour et de Malaisie. En 2005, la Bibliothèque nationale a d’ailleurs publié un index de tous les articles de périodiques anciens concernant Aceh (Indeks artikel beranotasi majalah langka, Tentang Aceh, ed. Endang Sumarsih Atikah, Bibliothèque nationale d’Indonésie, 2005).